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Aujourd’hui, 7 juin 2010, a eu lieu une manifestation devant le consulat du Mexique en soutien avec la caravane de solidarité « Beatriz Alberta Cariño Y Tyri Antero Jaakkola » qui partira mardi 8 juin en direction de San Juan Copala afin de venir en aide à la communauté autonome Triqui qui se trouve sous l’emprise d’un blocus paramilitaire depuis le début de l’année.
Toute la communauté se trouve sans accès aux services de base et se fait menacer perpétuellement, comme le démontrent les assassinats du 20 mai 2010 du leader de la communauté Triqui, Timoteo Alejandro Ramirez, et de son épouse, Cleberta Castro, à leur domicile.
Rappelons que le 27 avril 2010, une première caravane ayant les mêmes objectifs s’est faite attaquée sur la route pour San Juan Copala par un groupe paramilitaire faisant 2 morts, Beatriz Alberta Cariño et Tyri Antero Jaakkola. Cette deuxième caravane est donc à haut risque.
Le Comité pour les droits humains en Amérique latine, Dignidad Migrante, le collectif de l’Autre Campagne de Montréal, des membres de la communauté latino-américaine de Montréal et plus d’une trentaine de personnes ont manifesté devant le consulat du Mexique pour demander aux autorités mexicaines de s’assurer de la sécurité et du bon déroulement de la Caravane solidaire du 8 juin pour prévenir ainsi que d’autres assassinats aient lieu dans la région.
Les organisations présentes ont également dénoncé la violence et l’impunité qui règnent dans l’Etat de Oaxaca au Mexique. Rappelons qu’en moins d’un mois, 4 personnes ont perdu la vie aux mains des paramilitaires.
Des déléguées de chaque organisation se sont rendues à l’intérieur du consulat du Mexique afin d’y remettre au consul des lettres de pression afin que le gouvernement mexicain agisse pour défendre les droits humains de la communauté autochtone Triqui et des observateurs internationaux qui la soutiennent. Les déléguées ont aussi demandé au gouvernement mexicain de prendre action pour mettre fin au climat d’impunité et de violence et pour ouvrir une enquête indépendante et impartiale sur les violations de droits humains dans la région.