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DES VILLAGEOIS MEXICAINS GAGNENT LEUR COMBAT
CONTRE UNE MINIÈRE CANADIENNE
MONTRÉAL, LE 2 DÉCEMBRE 2009. – Depuis plus de 10 ans, les habitants du petit village de Cerro de San Pedro dans l’état de San Luis Potosí au Mexique luttent pour empêcher le mégaprojet d’exploitation d’or et d’argent de la compagnie minière canadienne New Gold.
Le 13 novembre dernier, le Tribunal fédéral de justice fiscale et administrative (TFJFA) invalidait le permis d’étude d’impact environnemental qui avait été octroyé par le Secrétariat de l’environnement et des ressources naturelles (SEMARNAT) le 10 avril 2006 à l’entreprise minière canadienne New Gold.
La révocation de ce permis signifie que New Gold doit cesser toutes ses activités à Cerro de San Pedro. La minière opère depuis déjà plus de deux ans et a engendré des conséquences irréversibles.
Selon Daviken Studnicki-Gizbert, un professeur d’histoire à l’Université McGill qui recherche et suit la lutte depuis plus de cinq ans, « La compagnie minière a détruit près de la moitié du village et […] la montagne voisine, qui est extrêmement importante du point de vue historique », puisqu’on doit à ce village l’arrivée des colonisateurs dans la région et la naissance de la capitale de l’État il y a 400 ans.
New Gold a déjà enfreint une sentence similaire émise par le TFJFA le 5 octobre 2005 (numéro de dossier : 170/00-05-02-9/634/01-PL-05-04).
L´attitude de la compagnie minière laisse à penser qu’elle ne respectera pas la décision du Tribunal. Dans un communiqué de presse émis le 2 novembre dernier, New Gold affirme que cette décision n’affectait pas son permis d’opérer ou de faire affaires.
Selon un rapport sur le secteur minier canadien d´Exportation et développement Canada (EDC), près de 60% des entreprises minières dans le monde sont canadiennes.
« Pour les communautés locales du Mexique et des pays en voie de développement, les investissements miniers canadiens sont synonymes de violations de droits humains et de lourdes conséquences pour l’environnement », soutient Marie-Dominik Langlois, coordonnatrice du Comité pour les droits humains en Amérique latine.
Selon elle, « le Canada doit exiger que les compagnies minières canadiennes respectent les lois nationales des pays en développement où elles opèrent. Il est urgent que soit voté par le Parlement le projet de loi C-300 sur la responsabilisation des sociétés à l’égard de leurs activités minières, pétrolières ou gazières. »
Le CDHAL exige que l’entreprise minière canadienne New Gold cesse toutes ses activités à Cerro de San Pedro, incluant la lixiviation au cyanure des matières déjà extraites, et que la décision du Tribunal soit respectée, exécutée et surveillée de manière effective par les autorités compétentes.
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Pour plus d’information, veuillez contacter :
Marie-Dominik Langlois – Coordonnatrice du CDHAL
marie-do@cdhal.org / mines@cdhal.org / cellulaire 514.756.6966 / bureau 514.387.5550
Pour en savoir plus :
– Communiqué de presse de New Gold: « New Gold Clarifies Recent Misinformation Regarding its Cerro de San Pedro Mine », 2 novembre 2009, New Gold http://www.newgold.com/Theme/NewGold/files/02-11-09%20CSP%20Ap peals%MIA-EIA%20Ruling%20FINAL.pdf
– Rapport EDC: «Le secteur minier canadien», Exportation et Développement Canada, le 29 novembre 2009, http://www.edc.ca/french/corporate_16713.htm