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Exigez la libération immédiate d’EDWIN ESPINAL et de tous les prisonniers politiques au Honduras

L’activiste hondurien de longue date Edwin Espinal a été arbitrairement détenu et emprisonné (le 19 janvier 2018) pour des accusations liées à des manifestations contre la fraude électorale au Honduras. En raison de son activisme, il a fait l’objet de harcèlement, de violences et de menaces de la part de l’État depuis le coup d’État de 2009. Une action immédiate est nécessaire pour pousser à la libération d’Edwin et pour assurer sa sécurité.

L’activiste hondurien de longue date Edwin Robelo Espinal a été arrêté par la police le 19 janvier, à la veille d’une grève nationale d’une semaine. Edwin fait face à une liste d’accusations fabriquées de toutes pièces: incendie criminel; dommages à la propriété; et utilisation de matériaux explosifs artisanaux. Edwin fait également l’objet d’une enquête d’État pour terrorisme et association criminelle liée à des dommages causés à l’hôtel Marriott, une chaîne américaine de plusieurs milliards de dollars, lors d’une manifestation le 12 janvier à Tegucigalpa.

Des milliers de Hondurien-ne-s de tous les horizons ont assisté à l’action du 12 janvier pour protester contre la fraude électorale qui a privé Salvador Nasralla, candidat à la présidence de l’Alliance, de sa victoire aux élections générales du 26 novembre 2017; contre les assassinats de plus de 30 manifestants antifraude et passants par les forces de sécurité de l’État; et contre l’arrestation de dizaines de prisonniers politiques pendant la crise postélectorale en cours. L’arrestation arbitraire d’Edwin a eu lieu dans le contexte de la fraude électorale approuvée par les États-Unis et le Canada et visant à maintenir au pouvoir le président actuel Juan Orlando Hernandez

Edwin est actuellement en détention provisoire. À la fin de son audience initiale dans les installations militaires le 22 janvier, le juge a ordonné la détention provisoire et a envoyé Edwin à La Tolva, une prison de haute sécurité de style américain. La prison, qui est dirigée par un Coronel militaire, possède un accès extrêmement restreint aux visites et les prisonniers n’ont droit qu’à une heure de soleil toutes les deux semaines, parmi d’autres conditions horribles. Bien que cette situation ait été portée en appel par l’organisation locale hondurienne des droits de l’homme COFADEH, Edwin pourrait rester en détention pendant deux ans ou plus en attendant son procès.

Edwin Espinal a été la cible de harcèlement de l’État pendant des années

Edwin est un homme gentil, facile à vivre qui attire les jeunes de tous âges. Il croit fermement à l’organisation et au soutien de toutes formes de résistance ainsi qu’à la solidarité avec les mouvements et groupes sociaux honduriens. Il n’a jamais perdu espoir pour un changement au Honduras.

La conviction forte et implacable d’Edwin est ce que le gouvernement hondurien craint. Pour cette raison, depuis le coup d’État militaire soutenu par les États-Unis et le Canada en 2009, Edwin a été une cible constante de la répression et du harcèlement de l’État.

En 2009, la partenaire d’Edwin, Wendy Elizabeth Avila, a été tuée après avoir été exposée à des gaz lacrymogènes lorsque les forces de l’État ont violemment expulsé des milliers de manifestants rassemblés à l’ambassade du Brésil pour accueillir le président déchu Manuel Zelaya.

En 2010, Edwin a été enlevé et torturé par la police hondurienne, qui a ensuite été acquittée – dans le système judiciaire corrompu – de toutes les accusations d’abus.

Un mois avant les élections frauduleuses et violentes de 2013, la police militaire hondurienne et les unités canines amenées par le bureau du procureur ont illégalement perquisitionné la maison de la famille d’Edwin, affirmant qu’il possédait de la drogue, de l’argent et des armes. À l’époque, Edwin participait à un mouvement communautaire visant à mettre fin à la privatisation des terrains de soccer publics dans son quartier, utilisés par les jeunes les plus démunis ayant peu d’espaces et de ressources récréatives.

En 2015, la mère d’Edwin est décédée à l’hôpital de la sécurité sociale à la suite du pillage de 350 millions de dollars de l’Institut hondurien de sécurité sociale (IHSS) orchestré par le Parti national, au pouvoir depuis 2010.

Edwin a été détenu plus d’une douzaine de fois depuis 2009 et a été battu par les forces de sécurité. Le plus récent conflit a eu lieu en décembre 2017 lorsqu’il a participé à une manifestation contre la fraude électorale à Tegucigalpa.

À la suite de cette persécution constante, la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH) a accordé des mesures de protection à Edwin en 2010. Les mesures ont été renouvelées en 2013, peu après le raid illégal sur le domicile de sa famille.

Edwin a été interviewé par Democracy Now!, Fault Lines d’Al Jazeera et dans le documentaire Resistencia: The Fight for the Aguan Valley. Son histoire a également été présentée dans des articles publiés par Truthout et le magazine POLITICO.

La détention actuelle d’Edwin sur de fausses accusations est un autre exemple de persécution politique systématique et de ciblage de manifestants antifraude et d’opposants politiques du gouvernement. Le gouvernement illégitime et corrompu de Juan Orlando Hernandez vise ses propres citoyen-ne-s – des gens comme Edwin – alors que ce même gouvernement ne fait rien pour enquêter sur les centaines de meurtres et d’arrestations commis par les Forces de l’État sur les militant-e-s des mouvements sociaux, des manifestant-e-s, des journalistes, des avocat-e-s, etc.

Les poursuites judiciaires contre Edwin ont complètement violé la loi hondurienne et la procédure régulière. L’affaire est en cours devant les tribunaux de « juridiction nationale » qui, selon les accusations portées contre Edwin, n’ont pas compétence sur l’affaire. Le juge présidant l’affaire est le même juge qui a ordonné la perquisition à la maison d’Edwin en 2013, qui, selon la loi hondurienne, est illégale. Les représentants légaux d’Edwin ont eu un jour (un dimanche) pour préparer sa défense et il a ensuite été envoyé en prison en attendant son procès, ce qui pourrait prendre des années.

Une action immédiate est nécessaire pour la sécurité et la libération d’Edwin

Pour assurer la sécurité immédiate d’Edwin, nous exigeons que les autorités honduriennes libèrent immédiatement Edwin et abandonnent toutes les charges.

Mais entre-temps, nous exigeons qu’Edwin soit transféré dans un centre de détention tel que déterminé par le COFADEH (le Comité des parents des détenus disparus au Honduras), qui lui a fourni un soutien juridique et humain à long terme depuis 2009. Edwin est actuellement détenu dans une prison dirigée par un officier de l’armée, et l’établissement a un accès extrêmement restreint pour les visites de la famille, des amis et des groupes de défense des droits de l’homme. Ces visites sont cruciales pour aider à garantir sa sécurité et son bien-être pendant sa détention.

À ce jour, sa famille et ses avocats n’ont pas pu lui rendre visite.

Solidarité et financement nécessaires
• Nous exhortons les délégations, les journalistes et les enquêteurs des droits de l’homme à rendre visite à Edwin et à d’autres prisonniers politiques arbitrairement détenus, victimes de la répression dans le contexte de la crise postélectorale et de l’imposition du régime Juan Orlando Hernandez.
• Un soutien financier pour la famille d’Edwin et pour les personnes défenseures des droits humains est nécessaire, car elles recherchent la justice et travaillent pour assurer sa sécurité et exiger sa libération.

Pour plus d’informations sur le cas d’Edwin et la situation des droits humains dans le pays,

Karen Spring, partenaire de longue date d’Edwin Espinal et coordonnatrice du HSN (Honduras Solidarity Network)
spring.kj@gmail.com; + (504) 9584-8572
https://freeedwinespinallibertad.blogspot.com/
Facebook: Free EDWIN ESPINAL Libertad
Twitter: #FreeEdwinEspinal #LibertadEdwinEspinal
courriel: freeedwinespinal@gmail.com

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Contacter les autorités suivantes:
(envoyer à freeedwinespinal@gmail.com des copies de vos communiqués et des réponses de la part des fonctionnaires du gouvernement, etc.)

États-Unis

Canada

Demandes
Les gouvernements des États-Unis et du Canada doivent faire pression afin que leurs alliés au sein du gouvernement hondurien et de l’armée du Honduras libèrent immédiatement Edwin et abandonnent toutes les accusations portées contre lui.
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Dons déductibles d’impôts (Canada et États-Unis)
Afin d’appuyer le travail et la lutte à long terme de nos partenaires honduriens de longue date qui répondent à la crise de droits humains et de répression, incluant la situation des prisonnier-ère-s politiques, rédigez votre chèque au nom de « Rights Action » et envoyez-le à:
• U.S.: Box 50887, Washington DC, 20091-0887
• Canada: (Box 552) 351 Queen St. E, Toronto ON, M5A-1T8
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