Publié par Desinformémonos, 29 janvier 2024
Ville de Mexico. Des organisations, des collectifs féministes et des activistes ont exigé la libération immédiate des quatre défenseurs des droits humains qui ont été arbitrairement détenus le 27 janvier dans le centre de Oaxaca, lors d’une marche contre la gentrification, au cours de laquelle un dispositif policier a été déployé et six personnes ont été arrêtées.
Parmi les personnes arrêtées se trouvaient Filadelfo Desiderio Aldaz, fondateur du projet La Comedora Comunitaria ayuuk « Nkä’äymyujkëmë » ; Ricardo Martínez et Antonio Díaz, du même projet La Comedora ; ainsi que Meztli Hernández Jiménez, du collectif La Campamenta, et Nizayeejh Chávez, un défenseur du Cojudidi, qui auraient été libérés le 28 janvier.
Le collectif Sueña Dignidad a dénoncé le fait que les militants ont été violemment détenus et « violemment emmenés dans des fourgons de patrouille » sans mandat d’arrêt.
« Il n’y avait pas de mandat d’arrêt et ils n’ont pas été arrêtés en flagrant délit, ils auraient donc dû être libérés de la caserne, mais au lieu de cela, ils se trouvent maintenant au bureau du procureur », où, a ajouté le collectif, on leur a refusé l’accès au bureau de l’avocat public et ils ont été détenus « au secret, leur refusant le droit à un appel téléphonique ».
En réponse à ces arrestations, plus de 80 collectifs se sont exprimés sur les réseaux sociaux pour exiger la libération des détenus, qui dénoncent le déplacement de la population à Oaxaca en raison de l’arrivée massive de touristes et de l’embourgeoisement de la ville.
« Nous condamnons les politiques répressives et la criminalisation de Salomón Jara contre ceux qui résistent à la dépossession territoriale et culturelle de l’État d’Oaxaca », a déclaré Radio Zapote dans un communiqué.
Les organisations, réseaux et collectifs tiennent le gouvernement de l’État de Salomón Jara pour responsable de toute atteinte à l’intégrité physique, psychologique ou émotionnelle des détenus, et exigent l’arrêt de la criminalisation de la protestation dans l’État.