Source: Red por la defensa de los territorios
Au Chili, la région de l’Araucanie au sud du pays, fait face à une situation critique: de multiples projets énergétiques ont été approuvés afin de s’imposer, de façon incontrôlée, sur divers territoires, sans qu’il n’y aient ni de planification territoriale, ni de politiques minimes de protection des sources d’eau, des bassins, des écosystèmes indispensables à la vie; et sans porter attention aux violations des droits humains et de la protection de la vie sociale, environnementale, culturelle-spirituelle et du bien-être collectif sur les territoires ancestraux.
Plusieurs de ces projets vont de l’avant dans une violation absolue des volontés locales. Les ruptures sociales provoquées par l’intervention des entreprises et les menaces aux lieux sacrés du Peuple Mapuche sont des situations d’urgence qui doivent être entendues par les autorités et les fonctionnaires publics pour que cessent les abus vécus dans les communautés, comme à Curacautin, Curarrehue, Pitrufquen, Melipeuco, Collipulli, Cunco, entre autres.
En Araucanie, l’État chilien a approuvé au cours des dernières années jusqu’en date d’aujourd’hui :
-14 centrales hydroélectriques
-6 méga-parcs éoliens
-4 centrales thermoélectriques
-1 installation géothermique
L’ensemble de ces projets produirait 1.500 Mw, ce qui dépasse largement la demande énergétique régionale, sous un faux argument de crise énergétique au Chili.
Au cours de l’année 2015, le Ministre chilien de l’énergie, Máximo Pacheco Matte, a annoncé avoir dans ses dossiers 40 centrales hydroélectriques prévues pour cette région, en plus des 100 mini-centrales hydroélectriques prévues. De plus, il a annoncé l’idée saugrenue de la création d’un « Fonds Araucanie », suite aux dons qui seraient demandés aux entreprises hydroélectriques pour un fonds de « développement », développement qui est imposé par l’État et les entreprises, et non pas par la volonté des communautés Mapuche et non Mapuche affectées par les projets.
Les dernières nouvelles concernant certains projets :
-Le 14 décembre dernier, le Comité des Ministres a approuvé le projet hydroélectrique Doña Alicia de Curacautin avec 6 votes contre 0.
-Le recours contre le projet Añihuerraqui de Curarrehue, qui implique le Lof traditionnel Trankura et un lieu sacré du Peuple Mapuche, a été rejeté par la Cour Suprême.
-En janvier 2016, le gouvernement régional a approuvé à l’unanimité une centrale thermoélectrique de biomasse (Rakun S.A) à côté de communautés Mapuche de la commune de Freire. Le processus de consultation n’a pas été respecté selon les standards internationaux, tout comme les risques de contamination et la pénurie d’eau du territoire concerné n’ont pas été pris en compte.
Plusieurs des familles vivant sur le territoire reçoivent l’eau par des camions-citernes tandis que la centrale thermoélectrique sortira 30 litres d’eau par seconde d’un profond puits, c’est-à-dire, des dizaines de millions de litres par mois.
Les projets suivants sont toujours en évaluation environnementale, mais mais la décision sera bientôt annoncée :
– Agua Viva à Collipulli,
– Karilafken de Pitrufquen – Freire
– Rincón sur la rivière Truful Truful commune de Melipeuco.
– De la même manière, plusieurs mini-centrales s’installent sur le territoire Mapuche, comme c’est le cas dans des estuaires tels que Pintoresco de Curacautín; Resbaloso et le secteur Maite rilul de l’estuaire Remeco de la commune de Curarrehue.
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Pour plus d’information, consulter:
“Ríos Sagrados” https://www.youtube.com/watch?v=SU2uGRDWBVs
“Lof Trankura Resiste” https://www.youtube.com/watch?v=iSu9NUJrjx8
“No a la central Doña Alicia” https://www.youtube.com/watch?v=4qbOilsZviE
“Comunidades Se Resisten a Las Centrales En Los Saltos Del Truful-Truful” https://www.youtube.com/watch?v=JtHb-rjdNy4