HomeAction urgenteTentative d’intrusion à la maison communautaire du CIPO-RFM de la part du gouvernement d’État de Oaxaca

Tentative d’intrusion à la maison communautaire du CIPO-RFM de la part du gouvernement d’État de Oaxaca

Aux organismes de droits humains nationaux et internationaux.
Aux peuples du monde.
Au Congrès National Indigène.
Aux membres de l’autre campagne.
Au Bureau de la défense des droits humains de la population de Oaxaca.
Aux médias et organismes de communications.

Nous dénonçons la tentative du gouvernement de l’État de Oaxaca de faire intrusion dans la maison communautaire du CIPO RFM le 8 mars 2016, durant la Journée Internationale de la Femme.

Nous venons de prendre connaissance des évènements survenus le mardi 8 mars 2016 vers 11h40 du matin à la maison communautaire du CIPO RFM située au 210, rue Emilio Carranza à Santa Lucia del Camino, Oxaca où des membres étaient réunis afin d’effectuer des travaux préparatoires pour les rencontres de femmes «pariendo rebeldías» des 12 et 13 mars 2016. Deux individus en civil se sont présentés à la maison communautaire du CIPO RFM, affirmant lorsque questionnés venir de la part du Secrétariat général du gouvernement et de la Direction du patrimoine de l’État de Oaxaca, et exigeant qu’on leur ouvre. Lorsqu’on leur a répondu qu’il s’agissait de la maison communautaire du CIPO RFM où le gouvernement ne peut pas entrer, ils ont continué à tenter d’entrer même si les membres leur disaient qu’ils n’avaient rien à faire là.

Cette situation a duré de six à sept minutes après lesquelles ces individus sont partis, n’ayant pas réussi à entrer dans le bâtiment.

Antécédents récents d’intimidation par le gouvernement à la maison communautaire du CIPO RFM 14 janvier 2014

À 12h10, alors que des travaux étaient en cours dans la maison communautaire du CIPO RFM, les membres de l’organisation se sont aperçus de la présence d’un policier d’État en motocyclette (numéro M-186), en face de la maison communautaire, qui observait la maison avec un carnet à la main.

24 novembre 2014: Roberto Mowers, assistant de Carlos Santiago Carrasco, l’actuel Secrétaire général du Gouvernement de l’État de Oaxaca, mais qui était à l’époque sous-secrétaire du gouvernement et du développement politique, a déclaré lors d’une rencontre entre le gouvernement de Oaxaca et les communautés du CIPO-RFM qu’il « y avait des voix au sein du gouvernement qui affirmaient qu’ils [CIPO-RFM] soutenaient peut-être une organisation qui possédait des armes dans la maison communautaire». (ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE DEVANT LA FISCALITÉ SPÉCIALISÉE EN INVESTIGATIONS EN DÉLITS D’IMPORTANCE SOCIALE, numéro 08/FIDTS/2015 table 7).

23 janvier 2015: 2 policiers en uniforme se sont présentés à la maison de l’organisation CIPO-RFM, cognant à la porte et exigeant à grands cris qu’on les laisse entrer immédiatement pour «discuter», ce qu’on ne leur a pas permis par peur des membres d’être battus, arrêtés ou portés disparus comme ce fut le cas dernièrement dans le pays. (ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE DEVANT LA FISCALITÉ SPÉCIALISÉE EN INVESTIGATIONS EN DÉLITS D’IMPORTANCE SOCIALE, numéro 03/FIDTS/2015).

11 octobre 2015: à 14h, des membres de CIPO ont été suivis par une Sentra et ont été pris en photo. Lorsqu’il fut demandé à la police de prendre des moyens nécessaires pour que cela cesse, la police a refusé.

23 octobre 2015: Une patrouille de police d’État s’est arrêtée devant la porte de la maison communautaire CIPO-RFM et a tenté d’identifier les occupants de la maison à travers une caméra, ce qui les empêchait de pouvoir sortir. À ce moment, un des policiers s’est dirigé vers le membre Miguel Cruz et lui a dit qu’ « il s’en foutait qu’il soit le leader du CIPO, qu’il disparaîtrait quand même». Ils ne se sont jamais identifiés mais la patrouille portait le numéro 01874 de la SSP et transportait 6 éléments d’armes.

Les communautés qui forment le Consejo Indígena Popular de Oaxaca “Ricardo Flores Magón” CIPO-RFM ont occupé cette maison communautaire depuis plus de 11 ans, s’y réunissant, y discutant entre communauté, y réalisant des travaux sur les droits humains et y échangeant avec d’autres camarades du Mexique et d’ailleurs. Cette maison est entrenue par des tâches communes et par la coopération des communautés et des camarades solidaires, mais le gouvernement de l’État, la traitant comme s’il s’agissait de sa propriété, harcèle et menace les membres de l’organisation comme mentionné précédemment.

Il existe des moyens provisoires dictés par le Bureau de la Défense des droits humains de la population de Oaxaca mais le gouvernement de Oaxaca ne les a pas utilisés. Pour cette raison, lors d’une réunion entre les conseils de base et le comité organisateur du CIPO-RFM, il fut décidé d’entamer une poursuite contre le gouvernement de l’État, poursuite qui fut présentée le 25 novembre 2015 à la Lic. Genoveva Dulce Javier Agustin, première juge civile dans le Distrito Judicial Del Centro. Jusqu’aujourd’hui, la seule réponse fut qu’il n’y a pas lieu d’être à nos demandes. Tout indique que les pouvoirs exécutif et judiciaire refusent d’agir de manière conforme aux droits que nous possédons.

Avec ce qui s’est produit le 8 mars 2016, Journée Internationale de la Femme, un commentaire de la coordonnatrice pour le respect des droits humains du pouvoir exécutif, Eréndira Cruzvillegas, nous revient en mémoire. Suite à une lettre du 3 décembre 2012 qui demandait que le pouvoir exécutif reconnaisse le droit des communautés d’utiliser et de posséder la maison communautaire du CIPO-RFM, elle avait répondu que «no vayan a escupir al cielo por que se van a escupir la cara, con el gobierno no se pongan» (soit de ne pas faire de menaces au gouvernement car celui-ci répliquerait). Le plus préoccupant est que cette menace ait été faite par la personne en charge de veiller au respect des droits humains par le gouvernement de Oaxaca. Pour les évènements du 8 mars 2016 et les actes de répression subis par les camarades de notre organisation CIPO-RF, la responsabilité incombe au secrétariat d’administration, à Lic. Alberto Vargas Varela, secrétaire d’administration, à Gabriel Morales Ronzón de la Direction du patrimoine, à Eréndira Cruzviillegas de la coordination du respect des droits humains et au titulaire exécutif du gouvernement de Oaxaca.

Pour tous les actes commis, nous appelons aux compagnon-e-s du monde entier à porter attention et à, depuis leurs emplacements, s’efforcer d’aider, que ce soit en appelant les fonctionnaires ou à envoyer des lettres pour dénoncer l’attitude du gouvernement de Gabino Cue Monteagudo et exiger qu’il prenne les moyens nécessaires et donne réponse à la poursuite civile entamée par les membres au lieu de continuer d’intimider la maison communautaire du CIPO-RFM et ses membres.

Pour la reconstitution et la libre-association de nos peuples!

Consejo Indígena Popular de Oaxaca “Ricardo Flores Magón. CIPO RFM
Santa Lucia del Camino, Oaxaca, de Flores Magón a 9 de Marzo del 2016.

Consejo Indígena Popular de Oaxaca “Ricardo Flores Magón- CIPO RFM

Santa Lucia del Camino, Oaxaca, de Flores Magón a 9 de Marzo del 2016.

Se anexan direcciones.
Lic.Gabino Cué Monteagudo
Gobernador Constitucional del Estado de Oaxaca.
Correo: gobernador.gabino.cue@gmail.com, gobernador@oaxaca.gob.mx,
gabinocue@oaxaca.gob.mx
Dirección: Plaza de la Constitución, Centro, Oaxaca de Juárez, Oaxaca, C.P. 68000
Teléfono: 01 (951) 50181 00

Mtra. Erendira Cruzvillegas
Comisionada para la Atención de los Derechos Humanos del Gobierno de Oaxaca
Correo: erendiracruz@oaxaca.gob.mx
Palacio de Gobierno, Bustamante esquina con Guerrero S/N,,Centro. Oaxaca de Juárez,
Oaxaca, C.P. 68000
Teléfono: (951) 501 5000 Ext. 40056

Arturo de Jesús Peimbert Calvo
Defensor de los Derechos Humanos del Pueblo de Oaxaca.
Correo: correo@derechoshumanosoaxaca.org ;
visitaduria@derechoshumanosoaxaca.org
Dirección: Calle de los Derechos Humanos No 210, Col América, Oaxaca de Juárez,
Oaxaca, C.P.68050
Teléfono: (951) 50 30 520, 50 30 215, 51 35 185, 51 35 191 y 51 35 197
Correos electrónicos: defensoria@derechoshumanosoaxaca.org, quejas@derechoshumanosoaxaca.org, visitaduria@derechoshumanosoaxaca.org

Lic. Lía Limón García
Subsecretaria de Asuntos Jurídicos y Derechos Humanos de la Secretaría de
Gobernación
Correo: llimon@segob.gob.mx
Dirección: Bucareli #99, Col. Juárez Delegación Cuauhtémoc CP. 06600 México, D.F.
Teléfono: (55) 50 93 30 00

Comisión Nacional de los Derechos Humanos (CNDH)
Correo: correo@cndh.org.mx
Dirección: Periférico Sur 3469, Col. San Jerónimo Lídice, C.P. 10200, Del. Magdalena
Contreras, México. D.F.
Teléfono: (55) 56 81 81 25

Javier Hernández Valencia
Representante de la Oficina de la Alta Comisionada de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos en México.
Correo: oacnudh@ohchr.org
Dirección: Alejandro Dumas No 165, Col. Polanco. Del. Miguel Hidalgo. C.P 11560,
México D.F.
Teléfono: (55) 50 61 63 50

Dr. Emilio Alvarez Icaza
Secretario Ejecutivo de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos
Correo : cidhoea@oas.org
Dirección: 1889 F Street, N.W. Washington, D.C., 20006 U.S.A.
Teléfono: 202-458-6002 Fax: 202-458-3992

Sr. Michel Forst
Relator Especial sobre la Situación de las y los defensores de los Derechos
Humanos de las Naciones Unidas
Correo: urgent-action@ohchr.org; defenders@ohchr.org
Dirección: Palais des Nations, CH-1211 Ginebra 10, Suiza
Fax : + 41 22 917 9006

Sr. Maina Kai
Relator Especial sobre el derecho a la libertad de reunión y de asociación pacificas de las Naciones Unidas
Correo: freeassembly@ohchr.org
Dirección: Palais des Nations, CH-1211 Ginebra 10, Suiza
Fax : + 41 22 917 9006

Rose-Marie Belle Antoine
Relatora sobre los Derechos de los Pueblos Indígenas de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos
1889 F Street, N.W. Washington, D.C., 20006 U.S.A.
Correo: cidhdenuncias@oas.org

Document original: intenta gobierno del estado entrar a la casa del CIPO RFM 8 de marzo del 2016. (1)