Le 18 mai est le 217ème anniversaire de la création du drapeau haïtien. C’est pourquoi de nombreuses organisations populaires haïtiennes, opposées au régime criminel, dirigé par Jovenel Moïse, ont appelé quelques jours auparavant à une mobilisation populaire sous le nom du « Réveil populaire » afin d’exprimer leur opposition au gouvernement.
Ce dernier étant incapable de lutter contre la pandémie COVID-19, contre la dilapidation des fonds publics et par ailleurs il ne cesse de se corrompre. Un chaos ambiant perdure, les groupes armés liés à différents agents de l’État continuent de semer la terreur dans les quartiers populaires. Quant à la famine, elle touche près de 6 millions d’Haïtiens. De nombreuses raisons qui expliquent cette urgence de révolte.
Mais le gouvernement a eu recours, une fois de plus, à la répression afin d’empêcher que cette manifestation ait lieu.
De nombreux militant.e.s ont alors été blessé.e.s, d’autres arrêté.e.s. Parmi eux.elles se trouvait Guy Numa, le leader populaire du Mouvement démocratique du Peuple et porte-parole de l’organisation KONBIT qui regroupe presque toutes les organisations de la gauche haïtienne.
Parmi les blessé.e.s, on compte également Josué Mérilien, secrétaire général du syndicat des enseignant.e.s haïtien.ne.s et aussi membre de KONBIT. Face à une telle atteinte aux libertés démocratiques, les manifestant.e.s se sont rassemblé.e.s devant le commissariat de Delmas 33 dans la ville de Port-au-Prince pour demander la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées et la fin de la répression.
Les organisations populaires haïtiennes appellent à la solidarité de leurs alliés d’Amérique latine et des Caraïbes.
Henry Boisrolin. Coordinateur du Comité démocratique haïtien en Argentine.
Lundi 18 mai 2020.
Source et Photo: www.resumenlatinoamericano.org