La communauté de Rio Blanco et le Conseil Civique des organisations populaires et autochtones d’Honduras (COPINH), subit des harcèlements, des menaces et la persécution de ses membres, depuis qu’il s’est opposé au projet hydroélectrique Agua Zarca, au Rio Gualcorque. Ce projet est développé pour les entreprises transnationales DESA, SINOHYDRO et le group FICOHSA, sans avoir procédé à la consultation, libre et informée des communautés affectées, et il inonderait de territoire ancestral Lenca.
Selon les dernières informations, le membre du COPINH Aureliano Molina Villanueva, ainsi que son avocat, Victor Fernandez, ont été victimes d’harcèlement.
En accord avec les informations reçues le 8 novembre 2013, le véhicule de M. Aureliano Molina Villanueva, a été suivi pour deux voitures Toyota Hi-Lux Type 3 sans plaques d’immatriculation, qui appartiennent à la Société Mercantile Développements Énergétiques S.A. (DESA). Les deux voitures ont fait des appels de phare incessants au véhicule de M. Villanueva dans le but allégué de causer un accident. M.Villanueva s’est dirigé vers la ville d’Esperanza pour accomplir les peines de substitution qui lui ont été imposées dans le cadre de la poursuite par rapport à l’opposition au projet Agua Zarca. Auparavant, le 6 novembre, M. Fernandez a été suivi d’une façon similaire par un véhicule Toyota de couleur blanche.
De même qu’au sein des communautés de Rio Blanco, la Police National et l’Armée d’Honduras ont augmenté l’harcèlement, en menaçant de commettre un massacre contre la population Lenca et en visant directement avec des fusils des enfants et des personnes âgées, des leaders communautaires, des femmes et des hommes qui s’opposent au projet hydroélectrique Agua Zarca. Aussi, le premier novembre, il y a eu une tentative d’enlèvement de Francisco Sanchez, président du Conseil Autochtone du COPINH dans la communauté La Tejera.
Le 20 novembre dernier, un groupe d’observateurs internationaux qui se sont rendus à Rio Blanco pour connaître la situation, ont été détenus et l’entrée leur a été refusée.
Le Comité pour les droits humains en Amérique latine – CDHAL condamne fermement ces actes d’harcèlement ainsi que le discrédit public des activités organisées par le COPINH et d’autres organisations.
Le 20 novembre, le CDHAL a envoyé une lettre aux différentes autorités d’Honduras en exigeant :
1. D’adopter de façon immédiate les mesures plus appropriées pour garantir la sécurité et l’intégrité physique et psychologique de Mme Bertha Oliva, M. Aureliano Molina Villanueva, M. Victor Fernandez, ainsi que d’autres défenseurs de droits humains en Honduras; Également, de veiller à mettre au fin à tout acte d’harcèlement et discrédit contre les organisations sociales et leurs membres.
2. Garantir la sécurité et l’intégrité physique et psychologique des communautés de Rio Blanco, enquêter sur les actes d’harcèlement et des menaces dont elles ont été victimes et en identifier les auteurs pour qu’ils soient jugés.
3. Faire une recherche immédiate, indépendante, exhaustive et impartiale autour des actes d’harcèlement mentionnés ci-dessus, dans le but d’identifier les responsables, de les mener devant un tribunal compétent, indépendant et impartial, et leur appliquer les sanctions pénales et/ou administratives prévues par la loi.
4. Assurer le droit de toutes et tous de promouvoir l’application des droits humains et garantir la protection, devant toute violence ou action arbitraire contre l’exercice légitime de la défense du territoire et des droits humains.
Vous pouvez lire la lettre dans le document ci-joint (seulement en espagnol)
Honduras. Harcèlement et menaces envers les communautés de Rio Blanco et COPINH.