Le Groupe financier FICOHSA est responsable des actes de violence qui ont conduit à l’assasinat de Berta Cáceres.
Le Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras (COPINH) se prononce sur la nouvelle du NON octroi d’un nouveau prêt de la banque hollandaise FMO (Société néerlandaise de financement du développement) à la banque hondurienne FICOHSA en raison des allégations portant sur son implication dans des actes de corruption ainsi que dans de graves violations des droits humains.
Nous saluons la décision de la banque FMO de ne pas accorder le prêt de 60 millions de dollars à la banque FICOHSA Honduras de M. Camilo Atala. Le chemin correct consiste à écouter les voix des communautés et des organisations qui ont souffert du colonialisme, de la précarisation, de la corruption et des inégalités au Honduras aux mains des élites économiques.
Nous communiquons que les discussions et les interceptions des communications eliminés lors du procès contre David Castillo pour l’assassinat de Berta Cáceres, prouvent l’existence du financement et de l’implication de la banque FICOHSA dans le projet Agua Zarca et sa responsabilité dans les actes de violence qui ont conduit à l’assassinat de Berta Cáceres. Ceci malgré le déni de Banco Financiera Comercial Hondureña S.A. (FICOHSA).
Nous exigeons la clarification des responsabilités des banques FICOHSA, de la Banque centraméricaine d’intégration économique (BCIE) et du Groupe financier FMO dans les actes de violence infligés contre la communauté autochtone Lenca de Río Blanco et dans l’assassinat de Berta Cáceres.
Nous demandons aux banques qui investissent dans ces projets de considérer l’appel des communautés affectées et d’arrêter immédiatement les investissements affectant les droits à l’eau et au territoire. Ces considérations sont importantes afin d’éviter que d’autres personnes ne soient assassinées, criminalisées et déplacées pour avoir revendiqué leurs droits légitimes.
Nous reconnaissons le travail des communautés et des organisations affectées pour freiner l’investissement des banques de développement dans d’autres projets illégaux et illégitimes au pays, tels que le projet Jilamito à Atlántida.
Nous exhortons la société civile nationale et internationale à lutter contre le fonctionnement du système financier international responsable de la précarisation, de la corruption et de la violation des droits des communautés et du peuple honduriens.
21 mai 2021, Tegucigalpa.