Iniciativa Mesoamericana de Mujeres Defensoras de Derechos Humanos, le 15 octobre 2018.
La Iniciativa Mesoamericana de Defensoras de Derechos Humanos (IM-Defensoras) se joint à la condamnation internationale de la détention arbitraire, avec usage excessif de la force, de manifestants qui s’apprêtaient à participer à une manifestation à Managua pour protester contre le gouvernement de Daniel Ortega.
Ces actes répressifs font partis d‘une politique de violation systématique des droits humains de la part du gouvernement nicaraguayen, comprenant la criminalisation du droit de manifester et de la liberté d’expression. Nous voulons souligner que le droit à la protestation est un droit universellement reconnu, qui plus est protégé par la Constitution nicaraguayenne, et qu’il n’est pas justifié d’utiliser une législation ad hoc comme excuse à la répression.
Parmi les personnes arrêtées se trouvent plusieurs femmes qui défendent les droits humains et qui ont des contacts réguliers avec la Iniciativa Mesoamericana.
De plus, nous dénonçons le fait que la manifestante Haydée Castillo ait été retenue de façon arbitraire à l’aéroport Augusto Sandino, alors qu’elle s’apprêtait à partir pour tenir ses engagements de défense des droits humaines. Haydée est une militante qui a subi de multiples violations de ses droits depuis le début de la crise au Nicaragua, telles que le publie et dénonce depuis plusieurs mois la IM-Defensoras. Plusieurs autres personnes ont été arrêtées dans des circonstances similaires et se trouvent dans la prison El Chipote.
Bien que le dimanche 14 octobre la Police Nationale du Nicaragua a informé de la libération de 8 prisonniers, nous demandons que toutes les personnes détenues arbitrairement dans le cadre des manifestations débutées le 18 avril passé soient immédiatement libérées.
De même, nous réitérons notre demande au gouvernement nicaraguayen de cesser toutes les formes de violence et de répression à l’encontre des personnes mobilisées pacifiquement au Nicaragua, assurant le plein respect de leur droit à la manifestation, mais plus généralement des droits humains.
Nous invitons la communauté internationale, autant les gouvernements que la société civile ainsi que les mouvements sociaux, à faire pression sur le gouvernement du Nicaragua pour mettre un terme à la violence et à la répression à l’encontre des personnes exerçant leur droit légitime à la manifestation, et afin qu’il procède à la libération immédiate des tous les prisonniers politiques.
Nous vous invitons à exprimer votre solidarité envers le peuple nicaraguayen, en faveur d’une résolution pacifique à la crise politique actuelle.
Fuente : Iniciativa mesoamericana de mujeres defensoras de derechos humanos