Ce 25 Janvier, à Minas Gerais (Brésil), se sont rompues quatre barrages de déchets toxiques, sous la responsabilité de l’entreprise minière Vale dans la municipalité de Brumadinho. La tragédie a fait au moins 350 morts et plus de 200 disparus.
Des rapports ont signalés que l’entreprise était au courant des problèmes techniques et de structure des barrages, ce qui caractérise une pratique criminelle de la part de Vale.
Des milliers de personnes continuent de rechercher leurs familles, comme le rapporte le témoignage suivant :
« Je suis ici à Córrego do Feijão, voulant une réponse, en respect à mon fils et à mon neveu que « la Vale » a enterrée. Les présidents de (l’entreprise) Vale ont fait cette tragédie, enterrant mon fils. Cela fait déjà 12 jours que je suis ici, et jusqu’à ce présent ils ne me l’ont pas rendu. Et pour compléter la misère qu’ils ont amené dans ma vie, ils ont fini également avec la ville où je vis, qui est Pará de Minas. »
Pour les spécialistes et les mouvements sociaux, le désastre est une autre preuve que les grandes entreprises préfèrent mettre en danger la vie des travailleurs et des populations plutôt que de garantir la sécurité.
Les populations affectées sont souvent à faibles revenus et appartiennent à des groupes vulnérables, comme c’est le cas du peuple autochtone Pataxó. Ce peuple, qui vit sur les rives de la rivière Paraopeba, a vu son unique source d’eau contaminée par le déversement.
Le MAB (Mouvement des personnes affectées par les barrages) craint qu’il se passe à Brumadinho la même chose que ce qui s’est passé il y a 3 ans à Mariana, où jusqu’à ce jour, malgré le fait que l’incident ai causé la mort de 19 personnes et a laissé les victimes dans des conditions précaires, la minière Vale reste impuni avec la complicité de l’État brésilien.
Plusieurs équipes du MAB se sont organisées en brigades de travail dans tous les bassins de la rivières Paraopebas pour assister les familles affectées par le désastre.
Sources :
https://www.devp.org/fr/blog/un-barrage-de-residus-miniers-seffondre-au-bresil-la-tragedie-anticipee-de-leffondrement-dun
Photo : Folha de São Paulo/Hallel/ASCOM/FUNAI
————— Message de solidarité du CDHAL————————-
Le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) exprime sa solidarité aux familles touchées par la tragédie de la ville de Brumadinho (Minas Gerais) et aux camarades toujours vigilant.e.s et en lutte du Mouvement des Affectés par les Barrages (MAB) du Brésil.
C’est avec un grand regret que nous avons reçu la nouvelle qu’une fois de plus la compagnie Vale et l’État brésilien font preuve d’une irresponsabilité totale et d’une attitude criminelle à l’égard de la population. En plus de trouver inadmissible des pertes de vies humaines, il est inacceptable de voir le désastre environnemental causé par les barrages.
Que la douleur du deuil soit transformée en une force de lutte!
« DES EAUX POUR LA VIE, PAS POUR LA MORT! »
Le Mouvement des Affectés par les Barrages (MAB) dénonce la compagnie Vale pour la tragédie de Brumadinho
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