L’arrivée de la COVID-19 a révélé les déficiences du système de santé hondurien dû à la corruption et au manque d’engagement des autorités. Des milliers de citoyen.ne.s et des communautés entières ont dû s’organiser de manière autonome pour lutter contre la pandémie.
La coordinatrice de l’Organisation fraternelle noire du Honduras (OFRANEH), Miriam Miranda, nous explique que l’organisation a mit en place des groupes communautaires pour s’organiser face à cette crise. Ces groupes sont composés principalement de jeunes qui s’appliquent à sensibiliser les communautés, pour qu’elles prennent des mesures préventives face au coronavirus. Puisque en effet, l’Etat n’a mis en place aucune mesure de précaution dans certaines régions, telle que dans la municipalité de Santa Fe, peuplé principalement de communautés Garifunas. Il n’y a pas d’infrastructures ou d’équipements prévus pour faire face à la pandémie.
Dans des communautés comme Triunfo de la Cruz à Tela, Atlántida, la population Garífuna a prit dans certain cas l’initiative de limiter l’entrée au sein des communautés. D’autres personnes aident, depuis leurs maisons, à construire des équipements de sécurité avec du matériel local. Des solutions de plantes naturelles, héritées de pratiques ancestrales, sont également distribuées aux populations afin d’augmenter les défenses immunitaires de l’organisme.
Quoi qu’il en soit les conséquences économiques seront importantes. L’économie des communautés Garifunas repose principalement sur le tourisme, celui ci étant fortement entravé avec la situation généré par la COVID-19. L’accès à l’alimentation au travers des chaînes commerciales devient par ailleurs difficile. Miriam Miranda insiste alors sur l’importance de cultiver ses propres terres et elle encourage les communautés à s’organiser pour s’entraider afin que les personnes les plus vulnérables soient accompagnés pour subsister face aux pénuries.
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Source et Photo:radioprogresohn.net