Lundi 1er juin, le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a donné le feu vert aux travaux du Train Maya dans la Péninsule du Yucatan. Le lancement de ce mégaprojet a donc eu lieu malgré l’urgence sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus et malgré l’opposition des communautés mayas, qui seront affectées directement par sa construction et son opération sur leurs territoires.
Dans un message adressé à AMLO, l’Assemblée des Défenseurs et Défenseures du Territoire Maya Múuch’ Xíinbal a critiqué le fait que le président se soit rendu dans la Péninsule pour « fêter l’inauguration de ce projet en temps de pandémie, de mort et de deuil ».
« Vous aurez marqué l’histoire en tant que président qui a mis en place ce train et donc en tant que président qui a assassiné le peuple maya, qui a trompé son peuple en imposant des projets d’extraction qui ne font qu’enrichir le grand capital et qui ne répondent pas aux besoins réels de ce peuple digne », déclarent les défenseurs et défenseures Múuch’ Xíinbal.
Cette lettre dénonce le racisme et la discrimination qui perdurent, tandis que l’argent et l’hypocrisie font loi. Elle révèle à quel point l’opinion et le droit des populations indigènes sont bafoués et ignorés par le gouvernement. Cette lettre pointe donc du doigt les violations de droits humains cautionnées par le gouvernement et l’impact des projets extractifs sur les communautés, générants des conflits sociaux, des dépossessions de territoires, des crimes, des dégâts sociaux et environnementaux, etc.
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Source et Photo: resumenlatinoamericano.org