Enquête spéciale
Il y a onze histoires. Onze noms très peu prononcés après la fin de la grève nationale en Équateur, qui a mobilisé des milliers de personnes pendant onze jours en octobre 2019, et a été la première étape d’une route massive de protestations dans d’autres pays d’Amérique latine, contre les politiques du Fonds monétaire international (FMI) et les inégalités générées par le néolibéralisme dans la région.
Sur les onze personnes assassinées et décédées, plus de la moitié sont des autochtones, trois sont jeunes et un adolescent afrodescendant. Dans la plupart des cas, les victimes appartenaient à la classe plus démunie Inocencio Tucumbi Vega, Marco Humberto Oto Rivera, José Daniel Chaluisa Cusco, Gabriel Antonio Angulo Bone, Edison Eduardo Mosquera Amagua, Abelardo Vega Caisaguano, Edgar Yucailla, Raúl Chilpe, Silvia Marlene Mera, José Rodrigo Chalouisa, Francisco Quiñonez Montaño, sont décédés lors de la grève nationale d’octobre 2019 en Équateur, selon la liste officielle. La mort de neuf d’entre les victimes survient dans un contexte de contrôle des protestations, où la police nationale et les forces armées participent pendant la durée d’un état d’exception, et dans certains cas, une période de couvre-feu. Cependant, la responsabilité de ces décès incombe à l’enquête judiciaire. Seuls deux décès sont dus à des accidents de la circulation, sans la participation directe des forces publiques.
Quelles sont les personnes décédées au Paro de Ecuador? Comment sa mort est-elle arrivée? La Police nationale et les Forces armées sont-elles responsables ou leur décès est-il accidentel?
Compte tenu du silence et du manque de réponse des autorités, leurs familles ont décidé de raconter leurs histoires dans un article spécial (disponible en espagnol seulement)
Spécial sur les personnes décédées lors de la grève nationale en octobre 2019 (https://wambra.ec/muertes-paro-ecuador/).
