Quito –
Après l’approbation de la loi économique humanitaire par l’Assemblée nationale , le Front Uni des Travailleurs.euses (FUT) a organisé une journée de mobilisation contre des réformes du travail, qui comprennent la réduction des heures de travail et des salaires, dans le but d’atténuer les effets de la pandémie en Équateur.
Lundi matin, malgré les mesures sanitaires imposées en raison de la pandémie du coronavirus, des dizaines de dirigeant.e.s, de syndicalistes, des membres du Front populaire et des représentant.e.s de la Confédération des nationalités autochtones de l’Équateur (Conaie) ont décidé de se rassembler devant la Caisse de sécurité sociale à Quito, pour protester contre les nouvelles mesures économiques.
« Non aux licenciements », « Nous exigeons la stabilité de l’emploi et la mise à terme des licenciements » sont les slogans inscrits sur les affiches brandies par les manifestant.r.s. Ils.elles agitaient leurs drapeaux rouges en protestant contre le gouvernement de Lénine Moreno. « Sortez corrompus, sortez » , « Les licenciements ne cessent et l’État ne fait rien » ou “Avec la force des travailleurs.euses, enfreignons les lois des patrons » sont les mots que l’on pouvait entendre durant la marche qu’ils.elles ont mené entre la caisse d’assurance et le centre historique du nord de la capitale.
Le président du FUT, Mesías Tatamuez, a exprimé son indignation face au droit humanitaire. « Nous sommes contre cette loi de pillage. En tant qu’organisations sociales, nous ne nous laisserons pas faire, la loi qui a été approuvée était l’accord entre l’oligarchie et le Fonds Monétaire International, pour mettre fin aux droits des travailleurs.euses. Le FUT ne le permettra pas », a-t-il déclaré.
Il a appelé le « peuple à s’unir » car “la loi transforme le droit au travail en droit à l’esclavage ». Il a également dénoncé le gouvernement. Ce dernier « devrait recevoir un prix Nobel » pour les cas de corruption qui ont été révélés ces dernières semaines au sein des marchés publics, en relation avec l’urgence sanitaire.
La manifestation a commencé après 10h00. Les citoyen.ne.s portaient des masques et des gants afin de prendre des précautions quant à la pandémie.
Un groupe d’étudiant.e.s, membres de la Fédération des étudiant.e.s universitaires (FEUE), habillé.e.s de noir, s’est joint pour exiger au régime en place de rétablir le budget des 32 universités du pays, qui s’élève à près de 98 millions de dollars.
Cette manifestation pacifique s’est acheminée jusqu’à la Banque centrale de l’Équateur quelques minutes avant midi afin de rentrer avant 14h pour éviter d’être punies en enfreignant le couvre-feu.
Source et Photo: www.eluniverso.com