Le 22 septembre, Anastasia Mejía Tiriquiz, journaliste autochtone Maya K’iche et directrice d’un média local, a été arrêtée avec la défenseuse des droits humains Petrona Siy Castro et Manuel Hernandez, un résident de 78 ans, dans la ville de Joyabaj, dans le département de Quiché au Guatemala.
Il et elles ont été accusé.e.s de sédition, d’incendie criminel aggravé et de vol en représailles à la couverture médiatique d’une manifestation qui a eu lieu le 24 août à l’hôtel de ville, au cours de laquelle les habitant.e.s ont dénoncé la corruption liée à la mauvaise gestion de la crise de la COVID-19, ainsi que la violence raciale institutionnelle du maire à l’encontre des marchand.e.s locaux.
Pendant la manifestation, Anastasia a rapporté les faits sur Facebook Live. Elle a également rendu compte des actes récurrents de corruption et de violence contre la population locale par le maire. Les accusations portées contre ces trois personnes sont le résultat de plaintes criminelles déposées par le maire Florencio Carrascosa Gaméz. Neuf autres personnes sont inculpées, mais à ce jour, seul.e.s Anastasia, Petrona et Manuel ont été arrêté.e.s par la police nationale. Leurs arrestations ciblées sont une tentative de criminaliser et de faire taire la liberté d’expression au Guatemala.
Les trois ont été détenus pendant 36 jours avant d’avoir leurs premières audiences – qui sont censées avoir lieu dans les 24 heures suivant l’arrestation. Tard dans la soirée du mercredi 29 octobre, la juge Susy Perez a statué qu’il y avait suffisamment de preuves préliminaires pour que leur cause puisse être entendue. Les avocats du maire ont insisté pour qu’il et elles soient envoyé.e.s en détention préventive. La juge a décidé qu’il et elles pourraient être libéré.e.s de prison à la condition de payer chacun.e une caution de 2,500 $US (20.000 quetzales guatémaltèques, ou 3,500$Cdn chacun.e). Cela représente un montant totalement inaccessible pour les défenseur.e.s et leurs familles.
Les journalistes rurales et autochtones risquent davantage d’être attaquées par des groupes criminels et des fonctionnaires, en plus d’être victimes d’actes de discrimination fondés sur le sexe, la race et l’identité ethnique.
S’il vous plaît, aidez-nous à amasser le montant nécessaire pour payer leur caution et contribuez à leurs frais juridiques permanents contre un maire puissant, corrompu et raciste voulant faire taire les voix publiques exigeant la responsabilité de son administration.
Cette campagne de financement soutient une campagne basée au Guatemala qui a été acceptée par les familles des trois défenseur.e.s et le Conseil du peuple autochtone K’iche (CPK).
D’autres manières de supporter la campagne:
*Lisez davantage et partagez l’information sur les réseaux sociaux
- Frontline Defenders Urgent Alert ici.
- Awasqa : The Green Network Project ici.
- Coalition of Women in Journalism ici.
* Insistez pour que les missions diplomatiques canadiennes, américaines et européennes au Guatemala accompagnent les audiences à venir et prennent publiquement une position en faveur de la liberté d’expression et contre les pratiques racistes de criminalisation à l’encontre de ceux et celles qui défendent leurs droits.
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Photo : Revista digital feminista RUDA