GENARO GRACIANO, à environ 22h30, le 17 octobre 2013, dix minutes après être entré chez lui, a senti une détonation à la porte. Peu de temps après, il s’est rendu compte que toutes les vitres ont été brisées et les lignes téléphoniques endommagés.
Genaro a, à maintes reprises, été à la tête des marches et des manifestations contre la construction du projet Hidroituango dans la municipalité d’Ituango mais aussi dans d’autres municipalités de la région. Il figure parmi les 11 dirigeants qui avaient demandé la protection de l’Unité nationale de protection mais l’analyse de risque n’avait pas été réalisée parce que l’analyste avait manqué de se rendre à Ituango.
Genaro Graciano (49 ans), Omaira Macías (55 ans), leur petit-fils, Víctor Manuel Manuel Graciano Macías (10 ans) en plus d’une voisine, Valentina Dorado (14 ans) ont été légèrement blessés par des débris de verre. Cinq autres maisons dans la zone adjacente à l’Établissement d’enseignement Antonio Jose Araque ont été endommagées, celle du leader du Mouvement Ríos Vivos étant la plus affectée.
Genaro habite avec la professeuse Omaira Macias, coordonnatrice de l’Établissement d’enseignement Pedro Nel Ospina, qui a dirigé – avec d’autres enseignants – des plaintes pour violations du droit international humanitaire (DIH) perpétrées par l’armée à travers l’occupation de biens destinés à l’éducation et qui a participé à une manifestation, contre des menaces reçues par sept enseignants, qui a eu lieu le 15 Octobre 2013.
DEVANT UNE TELLE SITUATION, NOUS EXIGEONS :
1. L’ouverture immédiate d’une enquête pertinente et la traduction devant la justice des auteurs intellectuels et matériels de ces faits ;
2. La tenue d’une réunion du Comité interinstitutionnel de Droits Humains (chapitre Hidroituango) afin de faire la lumière sur l’assassinat de Nelson Giraldo et les menaces contre des enseignants de la municipalité d’Ituango ;
3. Des mesures de protection de la part du Ministère de l’Intérieur et l’Unité nationale de protection garantissant la vie et l’intégrité physique de Genaro Graciano et sa famille ;
4. L’accélération des efforts visant à assurer des mesures de sécurité collectives à chacun des membres du Mouvement Ríos Vivos à travers le pays.
Eau pour la vie, pas pour la mort!
Le Comité pour les droits humains en Amérique latine, CDHAL, a envoyé le 18 octobre une lettre aux différents institutions colombiennes en exigeant la recherche et le judgement de ces faits, ainsi que la mise en place de mesures de protection á Genaro Graciano, sa famille et les membres du Mouvement Ríos Vivos. Vous pouvez lire la lettre dans fichier joint (seulement en espagnol)
Leader du Mouvement Ríos Vivos a été victime d’une attaque à son domicile à Ituango. Colombie
