L’actrice américaine Sigourney Weaver a manifesté mercredi à New York aux côtés de dizaines de chefs indigènes venus de plusieurs pays contre la construction du barrage géant de Belo Monte au Brésil, qui, selon eux, nuira aux peuples de la jungle amazonienne.
« A notre époque le développement doit aller de pair avec l’éthique », a dit l’actrice aux journalistes devant la mission permanente du Brésil auprès de l’ONU, estimant que le projet répondait « à un modèle obsolète pour obtenir de l’énergie ».
La justice fédérale brésilienne a donné son feu vert le 16 avril à la construction du barrage de Belo Monte sur le Rio Xingu, qui deviendrait le troisième plus grand barrage hydroélectrique au monde. Les travaux doivent débuter au plus tard en septembre, en dépit de la farouche opposition d’indiens, d’écologistes et de stars.
Le réalisateur canadien « James Cameron nous a proposé de nous joindre à cette cause qui est en fait une sorte d’+Avatar+ de la vie réelle », a dit Sigourney Weaver.
« Avatar » est le dernier film de James Cameron, dans lequel Sigourney Weaver endosse le rôle d’une scientifique. Dans cette fresque écologique au succès mondial, des indigènes défendent au prix de leur vie leur planète contre les assauts d’une entreprise minière sans scrupules.
« Si ce barrage devait être construit, la vie des peuples indigènes de la zone serait en péril », a dit de son coté à la presse Pepe Luis Achaco, responsable de l’éthnie de l’Amazonie équatorienne Shuar.
Belo Monte est censé devenir le troisième barrage le plus grand au monde (11.000 MW), derrière celui des Trois Gorges en Chine (18.000 MW) et celui d’Itaipu (14.000 MW) à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.