Par Carolay Morales
Óscar Montero, membre du Conseil de la paix et des droits humains de l’Organisation nationale autochtone de Colombie (Onic), fait référence à l’assasinat de six leaders autochtones au milieu des actions menées par des groupes illégaux dans plusieurs régions du pays.
Lors d’un entretien avec RCN Radio, Montero a expliqué que les événements les plus récents se sont produits dans les départements de Chocó, Nariño et Cauca, où six membres de différentes communautés ont été assassinés.
« Nous voulons continuer à dénoncer la vague de violence et de sang contre les peuples indigènes qui ne s’arrête pas. Trois personnes autochtones ont été assassinées à Nariño de la communauté U’wa ; un autre à Chocó de la communauté Embera et deux à Cauca de la communauté Nasa. ».
Selon Montero, la personne assassinée dans le département du Chocó comptait sur un schéma de l’Unité Nationale de Protection (UNP), mais que « cependant, cela ne l’a pas empêché d’être assassiné.»
Il a souligné que « les peuples autochtones ne veulent pas être un chiffre de plus dans ce conflit, nous voulons vivre en paix sur le territoire riche en faune. L’humanité dépend de la conservation que nous faisons dans ces lieux. Il nous faut que le gouvernement regarde les territoires, qu’il aide à répondre aux besoins avec un dialogue national et sans violence.»
Le membre du Conseil de la paix de la Onic a condamné le fait qu’il existe une dispute pour les territoires entre plusieurs groupes criminels dans ces régions, et que beaucoup de ces communautés se trouvent au milieu de ces affrontements.
« Nous demandons au gouvernement d’arrêter le génocide contre les peuples autochtones. Nous demandons que le gouvernement puisse implémenter l’Accord de paix, il y a déjà des ressources pour qu’il y ait une vraie mise en œuvre du processus », a-t-il déclaré.
Source : RCN Radio
Photo : Organización Indígena Antioquia (OIA)