Almudena Romero
Le Comité pour les droits humains en Amérique Latine (CDHAL) et la Coalition québécoise sur les impacts socio-environnementaux des transnationales en Amérique latine, entre autres, ont commencé un mouvement d’ opposition au projet d’exploitation minière Angostura, en Colombie. Ils ont organisé, le 25 février dernier, une manifestation devant le Consulat de la Colombie à Montréal. Ils ont également lancé une pétition au gouvernement colombien pour le pousser à refuser la licence environnementale dont la compagnie Greystar Resources Ltd aurait besoin.
La compagnie canadienne présente un projet de développement et d’exploitation d’un gisement d’or et d’argent à Angostura. Celle-ci serait la première mine à ciel ouvert en Colombie et elle se trouverait à côté du parc naturel de Santurban qui approvisionne en l’eau diverses villes et municipalités de la région de Santander. L’utilisation du cyanure pour l’extraction de l’or risque de contaminer l’eau de cette zone des Andes qui nourrit aussi plusieurs rivières et fleuves.
Les projets d’exploitation minière en Amérique Latine sont fortement liées aux modifications des législations et codes miniers pour attirer des investissements étrangers. Ces pratiques sont couramment exigées aux pays en développement par les institutions financières internationales. Le Canada constitue le pays qui compte le plus d’entreprises d’exploitation minière, soit 60% du total.