Manifestation dans le couloir minier le lundi 26 juillet. Photo : Derechos Humanos Sin Frontera, Cusco.
Les membres de la communauté de Chumbivilcas, à Cusco, protestent pour la quatrième journée consécutive, malgré la répression policière, contre le transport minier dans la région, engendrant des impacts négatifs sur le territoire.
Derechos Humanos Sin Frontera rapporte que la répression policière contre la grève menée par les communautés paysannes de Chumbivilcas, à Cusco, a fait au moins 14 blessés le dimanche 25 juillet.
Au moins 10 hommes et 4 femmes ont été blessés par des chevrotines et des bombes lacrymogènes lors d’une manifestation qui visait à promouvoir les revendications de la communauté touchée, relatives au couloir de la route minière du Sud.
Depuis le 23 juillet, les communautés dénoncent le reclassification arbitraire de routes communales en tant que routes nationales, permettant le transport de minéraux, néfaste pour l’environnement.
La dénonciation des communautés concerne spécifiquement la résolution ministérielle 372-2018-MTC qui favorise le transport minier, principalement au profit de la société minière MMG Las Bambas.
Selon Derechos Humanos Sin Frontera, avant d’approuver cette résolution, le ministère des Transports et des Communications (MTC) n’a pas mené un processus de consultation préalable auprès des communautés concernées.
En outre, jusqu’à ce jour, le MTC n’a pas acquis le titre de propriété communale pour la route concernée.
Malgré la répression policière, les communautés de la région ont manifesté à nouveau dans les rues, le lundi 26 juillet, pour faire valoir leurs revendications pour la quatrième journée consécutive.
Selon RPP Noticias, une partie du couloir minier a été bloquée dans le cadre des protestations, et seulement les véhicules qui ne transportent pas de minéraux sont autorisés à circuler.
Le représentant pour la défense des intérêts de Las Bambas, Wilmer Fuentes, a déclaré à RPP Noticias que les protestations se poursuivront jusqu’au 28 juillet si leurs demandes ne sont pas acceptées.
Il a également indiqué qu’ils espèrent que le président élu Pedro Castillo tiendra compte de leurs demandes, au même qu’ils ont soutenu sa candidature lors du second tour de l’élection présidentielle
« Nous devons nous rappeler que 97% d’entre nous ont soutenu Castillo, ce problème doit être résolu au cours du premier mois [de son administration, qui commence le 28 juillet] », a-t-il déclaré.
Source: Resumen Latinoamericano
Source photo: Derechos Humanos Sin Frontera, Cusco – Resumen Latinoamericano,
