De Carlos Walter Porto-Gonçalves, Luis Daniel Hocsman, Omar Arach, José Ángel Quintero Weir, Gustavo Esteva, Diana Itzu Gutiérrez, Luis Tapia, Pavel López, Horacio Machado Aráoz, Federico Paz.
Les mots entrelacés dans ce livre amènent une réflexion sur les processus de résistances contre les processus de pillage actuellement en cours. Le but est d’amener le lecteur ou la lectrice à entrevoir un horizon de réalités ayant pour contour la géographie de l’Abya Yala où – dans les espaces mexicain, vénézuélien, brésilien, bolivien et argentin – nous rencontrons une profonde et accélérée cession d’un ensemble de biens et de relations qui sont déstructurés d’une manière violente, qui a pour nom le concept de pillage (dépossession), face à la tenace et digne rébellion organisée en de multiples et récurrentes formes d’existence, cheminées avec douleur et lutte, exprimées synthétiquement en ré-existences. Dans la quête/trajet, nous nous inspirons de la “méthode zapatiste” (telle qu’exprimée par le Sous-commandant Moisés durant le séminaire “La pensée critique face à l’Hydre capitaliste” convoquée par la Sixième Commission de l’AZLN et la “Communité Unitierra” en mai 2015) le comment et le avec quoi, c’est-à-dire: dans la généalogie, et dans la mémoire. Nous comprenons le pillage comme un moyen favorisant l’exploitation des femmes, des hommes et de la Terre-Mère, comme point d’ancrage du mépris, et comme mise en garde envers une tempête systémique mondiale. La genèse de ce que nous voyons ici et dont nous souffrons a commencé avec l’invasion de cette périphérie du monde qui se reconnaît elle même comme Occident, alimentée par la construction de la combinaison modernité-capitalisme-colonialisme – et avant tout patriarcat – dans ses premiers et brutaux moments de conformation du système-monde.
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