Un total de 383 communautés, appartenant à 16 peuples autochtones, sont en danger en raison de l’application de la loi n° 30723, adoptée par le Congrès en 2018. Cette loi donne la priorité à la construction de routes à Ucayali et met en danger les zones naturelles réservées de la région et les communautés elles-mêmes.
Cette loi a été adoptée sans que les peuples autochtones concernés aient été consultés et sans les avis de la Commission du Congrès sur les peuples andins, amazoniens et afro-péruviens, l’environnement et l’écologie ; du ministère de la culture, du vice-ministère des droits humains du ministère de la justice ; du SERNAMP, des ministères de l’environnement et de la santé ; ou du bureau du médiateur.
La Federación Nativa del Río Madre de Dios y Afluentes (FENAMAD) a soumis une demande au Secrétariat des demandes relatives aux questions du respect de l’environnement de l’accord de promotion du commerce entre le Pérou et les États-Unis, dénonçant le fait que le Pérou ne respecte pas les lois qui protègent l’environnement.
Après deux ans d’enquête, le secrétariat susmentionné a déterminé que « le Congrès de la République n’a pas soumis le projet de loi à une évaluation de son effet potentiel sur les droits collectifs des peuples autochtones et natifs ». En d’autres termes, le pouvoir législatif n’a pas respecté le droit à la consultation préalable.
En outre, la résolution indique que « les règlements du Congrès n’établissent pas de mécanismes pour la mise en œuvre de la loi sur la consultation préalable pendant la procédure législative ».
Silvana Baldovino, directrice du programme de biodiversité et des peuples autochtones de la Société péruvienne pour le droit de l’environnement (SPDA), a averti que la loi est toujours en vigueur et que trois parcs nationaux (Alto Purús, Cordillera Azul, Sierra del Divisor), deux réserves communales (Purús et El Sira), une zone de conservation régionale (Imiria), trois réserves autochtones (Murunahua, Isconahua, Mashco Piro) et une réserve territoriale pour les peuples en situation d’isolement ou de premier contact (Kugapakori Nahua, Nanti) sont en danger.
Malgré cela, la loi reste en vigueur. Les communautés autochtones continuent de demander à être entendues par les autorités afin que leurs droits soient respectés et protégés.
Source: Resumen Latinoamericano