Source : Red latinoamericana de mujeres defensoras de derechos sociales y ambientales
Le climat croissant de menaces et de risque pour l’intégrité personnelle de notre camarade Esperanza Salazar Zenil, de la part du gouvernement d’État, l’a obligée à émigrer de Colima, au Mexique.
Esperanza est coordonnatrice générale du groupe environnementaliste Bios Iguana, membre de la Red de afectados por la Minería (Réseau des affectés par l’industrie minière-REMA) et ainsi membre intégrante de la Red Latinoamericana de Mujeres Defensoras de los Derechos Sociales y Ambientales (Réseau latinoaméricain de femmes défenseures des droits sociaux et environnementaux). L’appui et le soutien à la défense des droits des peuples autochtones et à la résistance de la communauté autochtone Nahua de Zacualpan, dans la municipalité de Comala, Colima, à qui on prétend imposer violemment un projet minier à ciel ouvert, a rendu Esperanza vulnérable à une série d’actes d’intimidation, de menaces et de harcèlement.
Encore une fois, nous, les défenseures de droits, sommes mises à risque. Ils veulent nous faire taire et abandonner la défense du territoire. Face à cette situation, la Red Latinoamericana de Mujeres Defensoras de Derechos Sociales y Ambientales (Réseau latinoaméricain de femmes défenseures de droits sociaux et environnementaux) déclarons:
À la communauté internationale:
- Son rejet et condamnation des actes de criminalisation qui ont forcé notre camarade Esperanza Salazar Zenil à émigrer de sa localité pour proteger son intégrité, puisque ces actes représentent une claire violation des droits fondamentaux de la défenseure.
- Notre pleine solidarité, appui et soutien à Esperanza Salazar, fidèle défenseure de droits sociaux et environnementaux.
- Notre grande indignation face au harcèlement dont elle a souffert durant le processus d’exil, ce qui met encore plus à risque son intégrité.
En ce sens :
- Nous faisons un appel urgent à la solidarité internationale, afin qu’elle soit attentive à ce cas qui ratifie la situation de criminalisation à laquelle sont exposées les défenseures de la part du gouvernement d’état en collusion avec les transnationales.
- Nous alertons les défenseures du Mexique, d’Amérique latine et du monde, face à la situation de criminalisation et de violence à laquelle sont confrontées les femmes du Conseil autochtone pour la défense du territoire de Zacualpan et les camarades de Bios Iguana à Colima, au Mexique.
- Nous exigeons de l’État du Mexique qu’il remplisse son devoir de prévention, d’enquête et de sanction des responsables de ces faits qui violent le droit à défendre les droits humains.
Car ces faits représentent la plus haute expression de violence contre les femmes défenseures, c’est une stratégie perverse du modèle extractif, patriarcal et criminel imposé sur les territoires, nous dénonçons et nous exigeons justice.
Esperanza Salazar Zenil
Mujeres del Consejo Indígena por la Defensa del Territorio de Zacualpan Compañeras y compañeros de Bios Iguana en Colima, México (Femmes du Conseil autochtone pour la défense du territoire de Zacualpan, camarades de Bios Iguana à Colima, Mexique)
Nous accompagnons et appuyons sa lutte!
29 août 2016
RED LATINOAMERICANA DE MUJERES DEFENSORAS DE LOS DERECHOS SOCIALES Y AMBIENTALES
Acción Ecológica – Ecuador
Colectivo de Coordinación de Acciones Socio Ambientales, Colectivo CASA – Bolivia
Programa Democracia y Transformación Global, PDGT- Perú
Grupo de Formación e Intervención para el Desarrollo Sostenible, Grufides – Perú
Observatorio Latinoamericano de Conflictos Ambientales, OLCA – Chile
Asociación de Desarrollo Economico y Social, ADES – El Salvador
Ceiba, Amigos de la Tierra – Guatemala
Mujeres del Valle de Siria – Honduras
Centro Latino Americano de Ecologia Social – CLAES Uruguay
Asociación Censat Agua Viva – Colombia
Red Mexicana de Afectados por la Minería REMA – Mexico