Le 29 janvier 2018, un an après l’attaque de la Grande mosquée de Québec, qui a entraîné la mort de 6 personnes et en a blessé 19 autres, nous dénonçons le racisme anti-musulman dans le cadre de la première journée d’action contre l’islamophobie!
Pour commémorer les victimes de cet attentat, plusieurs rassemblements de quartier ont été organisés dans la ville de Montréal.
Plusieurs centaines de personnes – des voisinEs, des membres de groupes communautaires, de mosquées ou d’églises – ont bravé le froid pour témoigner leur solidarité et dénoncer le racisme et l’islamophobie.
Les rassemblements ont rempli les rues des quartiers de Montréal de témoignages, de réflexions, de poésies, de chansons, de prières, de slams, qui ont affirmé d’une voix commune que nous refusons d’oublier les personnes qui ont été assassinées et blessées, leurs familles et leurs proches, et les communautés en deuil depuis l’attaque raciste qui a tué 6 hommes à la grande mosquée de Québec il y a un an. Des moments de silence et de recueillement ont été observés, des bannières ont été confectionnées dénonçant le racisme, le colonialisme et le fascisme, et des dizaines de lanternes et de chandelles ont illuminé les noms et les visages des victimes.
Les personnes qui se sont exprimées ont dénoncé le climat d’islamophobie et de racisme anti-musulman, exacerbé par les maneuvres de la classe politique en quête de capital électoral et par les médias de masse qui participent à la diffusion de désinformation raciste.
Toutes et tous ont rappelé que l’attentat du 29 janvier 2017 n’est pas un acte isolé mais un acte de violence raciste, et qu’il est le pire attentat terroriste depuis celui de l’école Polytechnique le 6 décembre 1989.
Les rassemblements ont tenu à rappeler l’importance de la solidarité et de l’action collective pour combattre le racisme et la xénophobie et s’inscrivent dans le mouvement de mobilisation qui a vu des dizaines d’actions être organisées à travers le Québec et ailleurs au canada. Ces rassemblements, fruit de mobilisations citoyennes de quartier, ont dénoncé la tentative de récupération politique, notamment de la part de la mairesse Valérie Plante, qui s’est félicitée de la tenue de ces vigies alors qu’elle a opposé un refus à l’une des demandes principales des rassemblements : de faire du 29 janvier une journée d’action contre l’islamophobie.
Malgré l’hypocrisie de la classe politique, ensemble, nous avons réussi à faire du 29 janvier 2018 une journée d’action contre l’islamophobie. Nous refusons d’oublier.
Ibrahima Barry
Mamadou Tanou Barry
Khaled Belkacemi
Abdelkrim Hassane
Azzedine Soufiane
Aboubaker Thabti