Au cours des derniers jours, une grande partie de nos ancien-ne-s et de nos jeunes se sont réunis dans un lieu spécial et ont discuté de la situation actuelle en arrivant aux conclusions suivantes que nous partageons:
Considérant que notre décision principale est d’augmenter le pouvoir de décision de la communauté qui provient du lof (clan familial mapuche), notre intérêt n’a pas été uniquement centré sur le jugement des actions que les groupes sociaux ont développées dans un contexte de la liberté d’action convenue collectivement. Voici quelques constats issus de notre expérience et de ce que nous observons dans le contexte actuel et lors des derniers événements:
Que la conception communicationnelle de la ploutocratie ait essayé de présenter l’État comme une entité distincte ou séparée des classes sociales auxquelles appartiennent à la fois les colons et les forestiers et les entrepreneurs installés à Wallmapu. Une clarification permet de voir le pouvoir dans son ensemble dont les stratégies et l’action institutionnelle – ce qui représentent la politique publique et ses mélanges avec la sphère privée – sont les outils de violence culturelle et physique qui détruisent le Kimvn, l’organisation sociale et les écosystèmes.
Le maintien de la lutte comme réponse mapuche à la prison, aux perquisitions policières, et à leurs lois médiévales, renforce également le désir de progrès et de réalisation qui soutiennent l’ensemble de notre nation. Ceci, collectant et projetant les contributions des concepts mêmes que la culture nous révèle dans la construction du discours et de la pratique nationale mapuche soit entre autres de trouver les fondements idéologiques basés sur le RAKIZUAM (…) ainsi que la conception de notre territoire ancestral comme un espace intégral à l’extérieur du pouvoir territorial de l’État. (…)
Considérant la complexité de chacun des concepts mentionnés, surgit alors le défi de travailler en tant que nation les objectifs stratégiques et le but de nos actions contre les puissances imposées sur notre territoire. Pour cela se met en place un dialogue interne…
Nous envoyons donc solidarité et soutien à tous les prisonniers politiques ou kidnappés de notre peuple, soulignant comme preuve du concept d’enlèvement vécu par ceux qui seront bientôt libérés, tels que ceux chargés de l’affaire Luschinger-Mackay et ceux qui ont été l’objet de l’opération policière dénommée « Ouragan ».
Pour la liberté de tous les prisonniers et kidnappés par la ploutocratie transnationale!
Pour l’unité consciente de la nation mapuche!
MARRRICHIWEU
Texte complet en espagnol
Source: Alianza territorial mapuche