Ecrit par Movimiento Rios Vivos, 24 juin 2024
Il est très inquiétant que les membres du mouvement Ríos Vivos soient la cible d’une attaque systématique de la part de groupes armés illégaux qui, à ce jour, a pour bilan un dirigeant assassiné, un autre en fauteuil roulant à la suite d’une attaque armée et près d’une douzaine de plaintes auprès du bureau du procureur général depuis le début de l’année. Cependant, il est déchirant que face à une telle situation, des entités étatiques telles que la Juridiction spéciale pour la paix (JEP) et l’Unité nationale de protection (UNP), chargées de fournir des mesures de protection aux leaders sociaux et aux défenseurs des droits humains et environnementaux qui composent le Mouvement, décident d’« ajuster » ces mesures en retirant complètement les programmes de protection, en remplaçant les véhicules blindés par des véhicules conventionnels, diminuer le nombre d’hommes de protection, entre autres, en ignorant le fait que, sous ce gouvernement, les menaces ont augmenté ainsi que les meurtres et les attaques.
Comme si ce qui précède ne suffisait pas, les femmes leaders du Mouvement Rios Vivos et, en particulier, notre présidente Milena Flórez, ont subi des attaques de la part des gardes du corps eux-mêmes, dans des actes de machisme évidents qui, dans ce contexte, augmentent le risque et font perdre confiance aux femmes dans les systèmes de protection.
Nous demandons une protection, nous lançons un appel urgent à la JEP et à l’UNP pour qu’ils fournissent toutes les garanties de sécurité nécessaires pour protéger la vie et l’intégrité physique des membres du Mouvement Ríos Vivos, car nous sommes dans une situation de haut niveau de risque et l’élimination ou la réduction des mesures de protection sont des décisions qui non seulement augmentent le risque, mais rendent également ces entités responsables de ce qui peut nous arriver en tant que leaders sociaux et environnementaux.
Des rivières pour la vie, pas pour la mort !
