Le Comité pour les droits humains en Amérique latine – CDHAL, a rejoint la campagne internationale «lutte pour la liberté Patishtan, nous célébrons son anniversaire » qui a eu lieu du 20 Mars au 19 Avril.
Le 18 Avril, il y a eu une rencontre avec le Consul du Mexique à Montréal, Porfirio Martinez, à qui nous avons transmis la préoccupation au sujet de la situation du prisonnier politique tzotzil, qui reste en prison après presque 13 ans, 4686 jours ont été remplies le 19 Avril, le jour de son 42e anniversaire.
Rappelons que Patishtán a été arrêté en juin 2000 et condamné à 60 ans de prison, accusé d’avoir tué sept policiers dans une embuscade à Las Limas, dans la municipalité d’El Bosque (Chiapas). Bien qu’il ait prouvé son innocence en présentant des preuves montrant qu’il n’avait pas participé à l’embuscade, et malgré des contradictions et incohérences flagrantes dans le déroulement du procès, il a été condamné à la peine maximale en mars 2002. Le procès d’Alberto Patishtán a été marqué par des irrégularités, de son arrestation – effectuée sans mandat, et lors de laquelle il fut obligé de faire une déclaration sans la défense d’un avocat et sans traduction – jusqu’à son audience.
Durant ces années, l’enseignant a combattu depuis la prison – et combat toujours – pour la justice, vivant dans des conditions de torture qui furent documentées et dénoncées par le Centre pour les droits humains Fray Bartolomé de las Casas, alors que de nombreuses requêtes en appel contre le jugement à son égard ont été déposées. Ayant épuisé tous les recours juridiques internes, et la requête en reconnaissance d’innocence – recours exceptionnel – ayant été rejetée le 6 mars dernier devant la Cour suprême de justice de la nation, le recours judiciaire pour la libération de Patishtán incombe à présent au Premier Tribunal collégial du Vingtième Circuit de Tuxtla Gutiérrez (Chiapas).
Également, nous avons transmis au Consul le cas du Centre de droits humains des femmes de Chihuahua, CEDEHM, qui a travaillé pendant des années contre les cas de féminicides et de la violence contre les femmes dans la région et qui a été victime d’une agression le 4 avril précisément dans le cadre d’une réunion pour décider comment mettre en œuvre les mesures de sécurité que la Cour International de Justice avait recommandé à sa faveur.
A 17h, après la réunion avec le représentant de l’État mexicain à Montréal, il y a eu lieu le rassemblement pour la liberté de Patishtán devant ce Consulat, réunissant 20 personnes portant des banniers et des slogans pour demander la libération de Alberto Patishtan et tous et toutes les prisonnier(e)s politiques.
Regardez les photos, audios et communiqué ici: http://www.albertopatishtan.blogspot.ca/2013/04/consulado-de-mexico-en-montreal.html
Le Centre des droits humains Fray Bartolomé de las Casas (Chiapas) nous a donné l’information du appui massif à cette campagne, il a reçu l’adhésion de près de 200 organisations au niveau national. Au niveau international, seulement de l’Allemagne sont une trentaine, plus de 20 de l’État espagnol, 17 en Suisse et 11 en France.
La campagne internationale a également réussi que le sujet ait été tending topic sur Twitter ce vendredi et a dépassé l’objectif fixé pour 4686 lettres pour sa liberté, un pour chaque jour de prison. Il y avait 5986 lettres adressées aux juges du Premier à Tuxtla Gutierrez et Juan Silva Meza, ministre président du Conseil judiciaire fédéral (CJF).
Le vendredi, des activistes se sont manifesté devant l’ambassade du Mexique à Madrid et groupes britanniques ont remis une lettre à l’Ambassade de Londres, il y a quelques jours quelque chose de semblable s’est passé au consulat à New York. Des dizaines d’organismes d’autres pays (Autriche, Brésil, Belgique, Royaume-Uni, Chili, Colombie, Etats-Unis, la Grèce, l’Argentine, l’Italie, le Canada, la Suède, le Danemark, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas) ont également parlé au cours des dernières semaines.
En outre, seule de la municipalité d’El Bosque, des partis politiques ont parlé (PRI, PRD, PAN), les églises, les sociétés coopératives et de la production, le conseil actuel d(et le même maire Juan Manuel Cortes Rhodes), un hôtel de ville antérieur, plusieurs quartiers et des collectivités territoriales communales et ejidales. Et enfin, dans plusieurs villes du Chiapas, toutes les organisations membres du Réseau pour la paix.
Plus d’information ici: www.albertopatishtan.blogspot.com
Pour voir le documentaire ‘Alberto Patishtan, vivir o morir por la verdad y la justicia’ (en espagnol) ici: http://www.youtube.com/watch?v=tPPh3K1iBhk