Le procès de quatre militants qui s’opposent aux travaux d’expansion de Trans Mountain commence devant une juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, à Kamloops, après avoir été reporté à plusieurs reprises cette année.
Les militants sont accusés d’outrage au tribunal pour avoir violé une injonction accordée à la société d’État fédéral en bloquant l’accès à un chantier situé à Kamloops, le 15 octobre 2020.
Un chef héréditaire secwepemc, une matriarche et un ancien employé de Trans Mountain font partie des accusés.
La Première Nation Tk’emlúps te Secwepemc affirme dans un communiqué que c’est la première fois qu’elle est poursuivie pour outrage au tribunal pour son opposition au pipeline sur son propre territoire.
La nation n’a pas été consultée et n’a jamais donné son consentement pour le projet de pipeline Trans Mountain du gouvernement fédéral et pour que celui-ci traverse les cours d’eau qui sont l’essence de la subsistance des Secwepemc, dit également le communiqué.
En tout, huit personnes ont été arrêtées en octobre 2020 pour avoir bloqué deux chantiers près de Kamloops, où les ouvriers s’apprêtaient à forer pour faire passer la canalisation sous la rivière Thompson.
Les audiences ont déjà été reportées à plusieurs reprises, notamment au mois de novembre 2021, quand les inondations et les glissements de terrain ont coupé les liens routiers entre Kamloops et le Grand Vancouver, où vivent certains des accusés.
Selon la matriarche April Thomas, de la nation Secwepemc, les conseils de bande qui ont consenti à l’expansion de l’oléoduc n’ont pas consulté leurs membres correctement.
Ŀe procès devrait se poursuivre toute la semaine.
Nouvelle publiée le 3 octobre 2022 dans Radio-Canada (Dominique Lévesque)