Le 18 février, le Tribunal Constitutionnel d’Arequipa a publié son jugement sur le cas du projet hydroélectrique du Laguna Azul, situé dans le district de Ayo, province de Castille dans la région d’Arequipa. Le jugement déclare que l’action de soutien, annulant toutes les résolutions qui validaient le projet mettait en danger le lac Mamacocha, au plus grand lac d’eau de source au monde.
La juge constitutionnelle Karina Apaza del carpio, de la cour supérieure de Justice de Arequipa a déclaré comme fondée l’action de soutien interposé avec la citoyenneté du district de Ayo, à affaiblir son droit constitutionnel à un environnement équilibré. De cette façon, toutes les résolutions et documents de la part de l’Autorité Environnementale Régionale (ARMA), le Gouvernement Régional de Arequipa et le Ministère de l’Énergie et des Mines qui appuyaient unilatéralement la viabilité du projet seront annulés et le resteront. Ainsi, il a été déterminé que la responsabilité des fonctionnaires qui ont émis les résolutions qui validaient le projet fragilisait le processus démocratique.
Pour déterminer le jugement, de multiples études qui mettaient en évidence l’impact qu’aurait le projet hydroélectrique sur l’écosystème vulnérable de Mamacocha. Les recherches ont démontré que cette oasis est habitée par une diversité unique d’espèce de la faune et la flore. C’est aussi l’habitat de loutres de mer, une espèce en danger d’extinction que la présence naturelle dans les Andes est rare. Aussi, les vestiges d’art rupestres et des poteries préhispaniques dans le lieu rendent compte de l’aspect exceptionnel de la laguna, vénéré depuis longtemps.
En 2018, Mamacocha a été déclaré comme Merveille naturelle par la Communauté andine pour la prestation des services environnementaux et écosystémiques, la diversité biologique qui y habite et sa haute valeur paysagère et culturelle. La même année, une loi a déclaré que la protection de l’écosystème est d’intérêt national.
Actuellement, ce joyau naturel est apprécié par 70 familles de Ayo qui se dédient au tourisme, une activité qui aurait été fortement perturbée et affectée le personnage. Il convient de noter que le ministère du Tourisme a réalisé un investissement (273 millions de sols) pour le développement d’un corridor touristique dans la zone, supposant le projet Laguna Azul (60 millions de dollars).
Pour ces motifs, depuis la présentation du projet en 2014, la citoyenneté locale et des provinces de Castille, Camanà et Caylloma ont manifesté en majorité son opposition au projet de Laguna Azul. Selon la juge, le jugement de la Cour Supérieure de Arquipa fait justice aux réclamations de la population face l’affaiblissement de leurs droits environnementaux, en soulignant la nécessité de remplir strictement la législation environnementale pour éviter l’effet sur l’environnement. Le cas de Mamacocha constitue un précédent très important pour la défense des écosystèmes vulnérables au Pérou.