C’est en présence d’organisations et de communautés de 13 pays d’Amérique latine, qu’a eu lieu l’atelier « Ponerle rostro a las empresas mineras en la defensa de la vida » (Faire un portrait des entreprises minières afin de défendre la vie). L’atelier a été convoqué par l’Observatorio de Conflictos Mineros de América Latina (OCMAL, Observatoire des conflits miniers d’Amérique latine), l’Observatorio Latinoamericano de Conflictos Ambientales (OLCA, Observatoire latinoaméricain des conflits environnementaux) et les organisations canadiennes MiningWatch Canada et Above Ground.
Les 17 et 18 octobre 2016, un espace de formation s’est mis en place à Bogota en Colombie. Des représentant-e-s de la Mésoamérique et de l’Amérique du Sud y ont participé, comprenant que l’expérience et les échanges avec d’autres territoires constituent la meilleure école pour solidifier les processus de résistance contre la méga-industrie minière chimique.
C’est dans cette lignée que, depuis trois ans, des efforts sont mis en place pour adapter et systématiser un outil qui permette de comprendre la scène sur laquelle se déroulent les conflits socio-environnementaux, d’identifier clairement les acteurs qui y participent, ainsi que leurs forces et leurs faiblesses. Il s’agit également de démystifier les discours qui se forment sur une de activités la plus polluante et destructrice de la planète, en accédant à de l’information provenant de source primaire.
La méthodologie, nommée InformAcción, offre une vision du conflit qui va au-delà de la dynamique locale. Il s’agit de comprendre qui est l’entreprise, qui sont ceux qui la constituent, quelles sont ses alliances, son histoire, etc. et en même temps de revoir le territoire, ses abondances et ses carences afin de se poser de nouvelles questions qui permettent d’affiner ou d’orienter nos stratégies et qui renforcent les processus d’apprentissage complémentaires aux efforts qui sont réalisés.
L’outil partagé a été évalué comme une contribution nécessaire pour optimiser la capacité stratégique des territoires, pour accéder à des informations pertinentes qui permettent de prendre des décisions meilleures et plus appropriées, de comprendre les facteurs externes qui modifient le scénario et de favoriser un travail en réseaux plus dynamique, décentralisé et complet. Le travail partagé a pour projet d’avoir un site web fonctionnel d’ici à mi-2017, de continuer à appliquer cette méthodologie entre certains membres de l’atelier afin d’en approfondir le processus de validation et de préparer du matériel en vue de l’appropriation et la socialisation de cette méthodologie sur tous les territoires qui la considèrent nécessaire pour leur démarche de résistance et du combat pour la vie.