Dans le but de faire connaître la dure réalité que sont en train de vivre les personnes défenseurs du territoire et les membres de mouvements autochtones du Mexique, et de faire appel à la solidarité internationale des organisations au Canada, les membres des organisations sociales du Mexique ont visité le Canada pour dénoncer la persécution, les agressions, les déplacements forcés, les disparitions et les assassinats des personnes défenseurs des droits des communautés autochtones comme c’est le cas de Sergio Rivera, disparu forcé depuis août dernier dans la région de Puebla pour s’être opposé à l’installation du projet hydro-électrique Coyolapa-Azatlán.
Martín Barrios, de la Commission des droits humains et du travail de la Vallée de Tehuacán et Omar Esparza, du Mouvement Agraire Autochtone Zapatiste(MAIZ), qui faisaient partie de la délégation ont exposé qu’ils exigeaient du gouvernement mexicain la réapparition en vie de Sergio Rivera et le droit à la défense du territoire.
« Derrière cette agression est présente la mine Autlán ou le Groupe des mines de fer du Mexique dont le patron est José Antonio Rivero Larrea, qui est un des hommes les plus riches du pays et que nous avons signalé plusieurs fois. Nous exigeons la réapparition en vie de nos compagnons, car pour les gens qui les ont enlevé, le but est d’obliger ou de faire pression pour que le projet ait lieu et pour intimider la population pour qu’elle se taise face au projet que l’on veut imposer. »
Le 15 octobre, pendant une réunion avec des représentants d’organisations canadiennes, la délégation mexicaine a été informée que des inconnus se sont introduits dans le bureau du Mouvement Agraire Autochtone Zapatiste, et ont volé du matériel informatique et des documents de l’organisation dans le but de les intimider et de semer la peur.
Face à de telles actions, des organisations canadiennes ont signé un communiqué dans lequel elles expriment leur profond rejet de ces actions tout en lançant une invitation à la population à rejoindre la vigile du 19 octobre, face au consulat mexicain à Montréal. Une lettre de soutien aux dénonciations établies par la délégation a été remise pendant cette vigile.
Crédit photo: Eric Demers